AAYC 2022 : les jeunes africains envoient un message important à l’Union Africaine, aux gouvernements et aux églises

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Réunis à Accra (Ghana) du 31 octobre au 5 novembre 2022, près de 1000 jeunes venus de 42 pays d’Afrique ont adopté à l’unanimité, la déclaration d’Accra.

Cette déclaration fait suite aux grandes décisions évoquées et engagements pris lors du tout premier Congrès Panafricain des Jeunes.

Organisé par la Convention des Églises de Toute l’Afrique (CETA), il s’agit d’une rencontre pour poser les bonnes bases pour une réinvention du panafricanisme.

Plusieurs propositions d’appel à l’action ont été faites à l’endroit des décideurs, des gouvernements nationaux, l’Union africaine sans oublier les Églises et les jeunes eux-mêmes.

Voici l’intégralité de la déclaration d’Accra

CONGRÈS AFRICAIN DE LA JEUNESSE

DÉCLARATION DU GHANA

Kasoa – Ghana, Novembre 2022

Préambule

Le All Africa Youth Congress (AAYC) s’est tenu au Pentecost Convention Center à Kasoa, Accra, Ghana du 31 octobre au 5 novembre 2022.

Le congrès a réuni 926 jeunes (52% hommes et 48% femmes) de 40 pays africains et 20 jeunes de la communauté de la diaspora et des personnes d’ascendance africaine âgées de 15 à 35 ans.

L’AAYC est une initiative historique de la Conférence des Églises de Toute l’Afrique (CETA) pour faciliter une campagne continentale de la jeunesse sur le patriotisme africain sous le slogan « L’Afrique : ma maison. Mon avenir ».

Le slogan vise à accroître la sensibilisation sur les énormes potentiels et opportunités pour les jeunes sur le continent, inspirant ainsi les jeunes à être des citoyens patriotiques et actifs de leurs pays et de l’Afrique en utilisant leurs talents et leurs dons pour construire une société intégrée, prospère et pacifique sur le continent.

L’événement a réuni des groupes de réflexion de jeunes, des universitaires, des communautés confessionnelles, des organisations de la société civile, des médias, des partenaires stratégiques et des représentants gouvernementaux pour s’engager de manière constructive, réfléchir en profondeur et discuter largement sur les questions pertinentes pour la transformation socio-économique et politique de l’Afrique.

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L’objectif principal de l’AAYC était de rappeler aux jeunes leurs rôles et de les éveiller à la conscience de l’espace viable de connectivité, de fraternité et de solidarité face aux problèmes contemporains.

Le Congrès a été guidé par quatre domaines thématiques qui donnent de la fraîcheur au slogan de la campagne, « L’Afrique : ma maison. Mon avenir ».

Les thèmes évoqués sont entre autres :

1. Le Patriotisme africain : une célébration du patrimoine africain à travers les arts et la culture tout en adoptant les nouvelles technologies pour créer des opportunités pour les jeunes en Afrique.

2. La Dignité africaine : le congrès a mis en évidence la nécessité de solutions africaines aux problèmes africains tels que le changement climatique, la migration illégale, la traite des êtres humains, les problèmes de santé sexuelle et reproductive, la violence sexiste et la crise de la dette. Les jeunes ont été encouragés à s’engager et à lutter contre les injustices susmentionnées pour un développement durable afin de restaurer et de maintenir la dignité africaine.

3. Plaidoyer pour la justice et la sécurité : à la lumière des inégalités et de l’instabilité croissantes en Afrique, le congrès a souligné l’importance de préserver la souveraineté et l’État de droit, le plaidoyer des jeunes pour la justice, la sécurité et l’équité pour les opportunités économiques.

4. Favoriser la citoyenneté active : la nécessité d’engager un dialogue éclairé sur les politiques d’influence relatives à la paix, à la démocratie, aux élections, à la gouvernance, aux droits de l’homme et à l’État de droit. Le congrès a rappelé aux jeunes l’importance de leur participation active et de leur contribution significative aux processus démocratiques.

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Nous, les jeunes Africains réunis ici à Accra, au Ghana, nous engageons à :

1. Faire des efforts conscients pour contribuer positivement à la croissance et au développement national

2. Engager les politiques et les cadres de notre pays pour fournir des commentaires critiques et des examens nécessaires pour engager les détenteurs d’obligations pour une gouvernance responsable.

3. Impliquez-vous dans les initiatives de consolidation de la paix et de transformation des conflits.

4. Promouvoir, protéger et préserver la richesse des arts, des cultures et de l’histoire de l’Afrique.

5. Utiliser les plateformes disponibles pour plaider en faveur de la justice, de la sécurité et de la bonne gouvernance.

6. Faire campagne contre toutes les formes de violence sexuelle et sexiste.

7. Créer un espace sécurisé et des plates-formes pour les enfants

8. Sensibiliser et renforcer la nécessité d’une action climatique urgente et durable pour sauver notre mère-terre (l’écosystème) pour notre bien commun, où les gros polluants sont obligés de compenser les destructions qu’ils ont causées.

Nous appelons les parties prenantes respectives à :

1. L’AACC doit continuer à soutenir les plates-formes de congrès des jeunes pour des engagements et une participation significatifs des jeunes tous les deux ans.

2. Les institutions financières doivent continuer à élargir l’accès aux facilités de crédit et à réduire les taux d’intérêt pour les jeunes entrepreneurs entreprenants.

3. Les organisations de développement doivent renforcer le soutien sous forme de subventions et de bourses aux jeunes et aux organisations de jeunesse.

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4. Les communautés religieuses utilisent des voix prophétiques et jouent un rôle de médiation à la lumière des inégalités croissantes et de l’instabilité en Afrique.

5. Les communautés confessionnelles devraient utiliser les technocrates et les experts disponibles au sein des églises pour résoudre les problèmes clés.

6. Les communautés confessionnelles devraient renforcer les services de soutien psychosocial et les espaces au sein de l’église pour les jeunes.

7. Les gouvernements nationaux à engager des ressources pour mettre fin aux défis économiques et ouvrir des espaces civiques pour l’expression des opinions.

8. Les gouvernements africains devraient décoloniser le système éducatif.

9. Les gouvernements africains doivent remplir leurs mandats sur les traités et accords ratifiés qui visent à renforcer l’intégration et la prospérité de l’Afrique.

10. Les gouvernements nationaux doivent accorder la priorité à la mobilisation des ressources nationales et garantissent des systèmes fiscaux équitables et justes.

11. Les gouvernements nationaux doivent lutter pour lutter contre les flux financiers illicites.

12. L’Union africaine doit créer un environnement propice entre les pays africains grâce au commerce transfrontalier et à la circulation des personnes.

13. L’Union africaine doit préserver la paix, la sécurité, la justice, l’État de droit et des chances équitables pour tous les Africains.

Nous appelons en outre toutes les parties prenantes respectives à :

1. Poursuivre et promouvoir la période de la campagne sur les initiatives « Faire taire les armes » pour une paix durable en Afrique.

2. Accélérer la réponse robuste de la santé sexuelle et reproductive des jeunes pour assurer un accès illimité à l’information et aux services.

Nous, les participants au Congrès Africain de la Jeunesse, rappelons de veiller à la mise en œuvre des actions et appels ci-dessus. Nous reconnaissons l’inclusion des jeunes dans chaque engagement en faveur de la construction d’un continent intégré, prospère et pacifique.

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