Mi-février, alors que l’épidémie de Covid-19 se répandait à travers le monde, les instances internationales craignaient pour l’Afrique, considérée plus vulnérable. Pourtant, trois mois plus tard, le continent reste largement épargné par le virus, même si des inquiétudes subsistent.
“Notre principale préoccupation demeure le risque que le Covid-19 se propage dans des pays dont les systèmes de santé sont plus fragiles.” Le 22 février, le directeur de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, tirait la sonnette d’alarme lors d’une réunion exceptionnelle avec les ministres de la santé des pays de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba (Éthiopie). Alors que des dizaines de cas avaient été identifiés en Europe, une seule personne avait été testée positive en Afrique. Malgré cela, c’est avant tout le continent africain qui “préoccupait” le directeur de l’OMS à cause du manque d’infrastructures médicales qui pourraient vite être débordées en cas d’épidémie rapide.
Depuis, plusieurs études ont exploré la piste d’une catastrophe africaine. Catastrophe qui, près de trois mois après le début de la crise, n’a pas eu lieu. Alors que l’Europe et les États-Unis ont dépassé le million de cas, le nombre officiel de contaminations en Afrique s’élève, à la mi-mai, à 70 000, selon l’agence de santé publique de l’Union africaine (Africa CDC).