En Afrique, les domaines des sciences et technologies sont souvent considérés comme ayant une plus grande demande sur le marché du travail, en particulier dans des secteurs en plein essor. Plusieurs apprenants et parents préfèrent donc les sciences au détriment des études anglophones. Pourtant, la valeur et l’importance des études anglophones ne doivent pas être sous-estimées.
On sait par exemple que la maîtrise de l’anglais, en tant que langue internationale, peut offrir de nombreux avantages professionnels et personnels, en permettant par exemple la communication à l’échelle mondiale, l’accès à des ressources éducatives et professionnelles plus larges, et une meilleure compréhension des cultures anglophones.
C’est dans cette optique qu’un colloque a été ouvert ce mardi 6 juin 2023 à l’Université de Lomé. Organisé par l’Equipe des Etudes Anglophones (2EA) de l’Université de Lomé, ce colloque international porte sur le thème : ‘Les études anglophones en Afrique : atouts, défis et perspectives’. Le lancement du colloque a été fait par le Premier Vice-Président de l’Université de Lomé, Professeur Komlan Batawila, qui représentait le Président de l’institution à la cérémonie. Pendant deux (2) jours, des Chercheurs venus de plus d’une dizaine d’universités d’Afrique et des Etats Unis vont se pencher sur la question.
Des chercheurs venus d’Afrique et des Etats Unis
Une cinquantaine de communications mettront en lumière plusieurs axes qui ont fait l’objet de discussion lors de ce Colloque de grande envergure. « Etudes Anglophones : Littératures et cultures ; Etudes Anglophones : Linguistique et didactique ; Etudes Anglophones : Opportunités et développement ; Etudes Anglophones : Interdisciplinarité », tels sont entre autres les grands axes du colloque.
Pour Komla Avono, Maître de Conférences et Président du comité d’organisation du colloque, « personne ne nie aujourd’hui que l’anglais est très capital dans le développement de la communication par excellence et nous ne voulons pas nous limiter au langage mais nous voulons aussi promouvoir la recherche et voir ce qui fait la force du monde anglophone et implémenter cela chez nous afin d’avoir le même développement et même plus ».
« Nous recevons chaque jour des invitations pour participer à des colloques à l’étranger et nous n’y participons pas juste à cause de l’Anglais. Il est donc temps de franchir cette barrière linguistique et mettre à la disposition de l’opinion internationale, nos idées », a-t-il précisé.
Komi Begedou, Maître de Conférences et membre du comité d’organisation pense que « ce colloque est très important parce que le Togo est un pays francophone qui a récemment fait son adhésion au Commonwealth. Il est alors important de parler de cette thématique parce qu’il y a certaines personnes qui pensent que les études anglophones n’ont aucune valeur ajoutée à la société et pour ces personnes la science, la technologie sont les seuls domaines d’études à promouvoir. Etant donné que toutes les sciences ont une valeur ajoutée à la société, nous avons voulu à travers ce colloque, avoir un cadre de réflexion où les chercheurs diront si réellement, les études anglophones ont de la valeur aujourd’hui dans la société et si également il y a des choses qu’on doit faire pour que ces valeurs soient vraiment vues et connues autrement ».
Des communications sur mesures
Au total, 48 communications seront présentées, et ce, relativement aux grands axes définis. Les communications du colloque visent à appréhender la complexité de la définition des études anglophones ; cerner et vulgariser les expériences des enseignants-chercheurs dans l’enseignement des études anglophones ; comprendre les nouvelles orientations des études anglophones ; analyser les espaces culturels communs des pays anglophones ; définir et redéfinir les opportunités que réservent les études anglophones dans les pays africains et analyser le rapport entre les études anglophones et les autres disciplines.
Rappelons qu’à la fin du colloque, il y aura la publication des actes de colloque.