Le Togo n’est pas en marge de la Journée Internationale des Archives. Il s’agit d’une occasion pour le monde entier de célébrer la richesse et la diversité des archives et leur importance pour la préservation des patrimoine culturel et historique. Il s’agit également d’une occasion afin de sensibiliser le grand public à l’importance de la conservation et de la gestion des archives pour les générations futures. Au Togo, cette journée revêt une importance particulière pour la préservation de son patrimoine culturel et historique unique.
Une conférence a été organisée dans le cadre de cette célébration par l’Association Togolaise des Bibliothécaires, Archivistes et Documentalistes (ATBAD). L’occasion a été pour Dr Danklou Junior, conservateur d’archive, Enseignant-Chercheur dans les établissements et Université du Togo, d’échanger avec les participants sur les défis de la conservation des archives au Togo et les solutions possibles pour les relever, la gestion des archives dans les entreprises publiques et privées : les bonnes pratiques et les enjeux ainsi que la contribution des archives à la bonne gouvernance et à la transparence.
« L’archivage, c’est de l’art, c’est comme une science. Donc si vous ne connaissez pas comment manipuler les documents, comment organiser les documents, comment traiter les documents, vous ne pouvez jamais les retrouver et donc comme l’archiviste est formé pour ça, il est indispensable. Le thème de cette année, c’est les archives au cœur de la nation. C’est comme l’archiviste est donc au centre de toute l’administration. C’est lui qui regarde les documents produits ou reçus dans le cadre des activités. C’est lui qui les collecte, les traite et les conserve pour qu’éventuellement des gens aient recours à ça. Sans archiviste, il n’y a pas une nation ou de mémoire collective d’une nation », indique Dr Danklou Junior.
« C’est une journée importante où nous célébrons le rôle essentiel des archives dans la préservation de notre patrimoine collectif et dans la promotion de la transparence et de l’accès à l’information. Cette année cette journée qui coincide avec les 75 ans l’ICA et le sous thème présenté nous offrent l’occasion de réaffirmer notre engagement envers l’excellence professionnelle et l’éthique dans notre travail quotidien. Profitons de cette journée pour mettre en avant notre travail et sensibiliser le public à l’importance des archives », a confié Léon Dandakou, président de l’ATBAD et Directeur Archivage Afrique de l’Ouest à AGS.
« Les archives ne sont pas au cœur des activités et de la nation togolaise. Il y a des projets, des programmes de développement, des feuilles de route, mais tout ce que les gens font, on ne pense pas à les conserver pour demain. Alors que les archives, c’est comme la mémoire collective, c’est un outil de gestion et de transparence. Donc lorsqu’on veut faire des audits, c’est à partir des archives », déplore le conservateur d’archive.
« Nous pouvons dire tout de suite que le l’archivage au Togo, comme dans tous les pays de la sous-région, ouest-africaine, a défaillances dans son fonctionnement, ça tarde à prendre vraiment de l’élan. Mais aujourd’hui au Togo, nous pensons que l’administration a déjà commencé par comprendre l’importance de l’archivage dans leur fonctionnement et commencer par prendre quand même de l’élan », indique pour sa part M. ATIPATE Romaric, Directeur de la Bibliothèque et des Archives nationales du Togo.
« Notre pays doit faire des efforts pour mettre en place un cadre d’abord juridique et réglementaire pour l’organisation des archives et donc poser des jalons pour la collecte et le traitement la conservation des archives pour conserver la mémoire de la nation », a proposé Dr Danklou Junior.
Il est à noter que l’archiviste est cette personne formée pour collecter, traiter et conserver les documents produits dans le cadre des activités, des administrateurs, des fonctionnaires ou encore des entreprises privées ou publiques.
