Ce cas d’abus sexuel a fait la une des médias après avoir été relayé par nos confrères du Journal Sikaa. Le confrère a raconté l’aventure de sa rencontre avec cette fillette d’à peine
« Fatigué par le voyage, je cherchais un lieu où passer la nuit et j’ai vite fait de tomber sur une auberge. J’ai dit que je voulais une chambre et le réceptionniste m’a expliqué qu’il y en a pour 4000F et pour 5000F la nuitée. Les chambres de 4000F sont simplement pour dormir et n’ont que la douche, pas de WC. Celles de 5000F ont des toilettes complètes, et en plus une surprise, m’a-t-il dit.
Pour 1000 Francs de différence je n’ai pas posé beaucoup de questions et je suis fait donner une chambre de 5000F. Un lit, une table, une chaise, des toilettes… mais rien qui pouvait ressembler à une surprise.
Un peu déçu, j’ai pris un bain et je suis ressorti pour manger un petit quelque chose dans le resto. Je revins et sautai dans le lit pour dormir enfin d’un sommeil bien mérité. Mais kôkôkô, quelqu’un frappe à la porte. J’ouvre et j’entends une petite voix fine qui me dit :
Bonsoir missié!
-Bonsoir! Ça va?
-Oui, ça va. Je suis ton cadeau de la soirée, me répond-elle.
Je tombais des nues. Une petite gamine mince comme un clou se tenait devant moi, essayant de mettre en valeur des atouts féminins à peine matures. En fait, une enfant. Pris presque de peur, j’ai voulu la chasser, mais je l’ai fait rentrer par curiosité et une conversation s’engagea. Elle me raconte qu’elle n’est plus une gamine, qu’elle en a l’habitude, que rien n’est gênant, sauf avec les jeunes de la ville qui se déguisent parfois en clients, viennent prendre une chambre et s’arrangent pour faire entrer deux ou trois autres amis qui la baisent tous ensemble, ou bien l’un après l’autre », raconte notre confrère.
« L’utilisation du préservatif est très rare. Après quelques minutes de conversation, j’ai voulu la renvoyer pour dormir. Elle me dit que cela ne l’arrangerait pas, parce que ses patrons sauraient qu’elle n’a pas ‘travaillé’. Ce serait mauvais pour elle et elle n’aurait pas droit aux 500 Francs qui lui reviennent sur les 5000 F. C’est une dame qui tient le business. Elle a un hôtel qui est partenaire de l’auberge en question. Elle place les filles et sur les 5000 F payés par le client, elle prend 1000 F et donne 500 F à la fille.
Elle me dit que si elle rentre tôt, il arrive souvent que sa patronne procède à des tests avec le doigt pour voir si elle a du sperme dans l’entrejambe ou pas. Si elle n’en a pas c’est qu’elle n’a sûrement pas travaillé. Donc j’ai gardé la petite pendant un bon moment pour continuer à causer de sa vie, ses aventures, son intimité, ses projets d’avenir… C’est à en pleurer. Elle est Bassar et apprenait la coiffure quand une de ses grandes sœurs l’a amenée dans le monde de cette forme de prostitution où les clients ont droit à toute les pratiques sexuelles qu’ils désirent, souvent la sodomie. Je lui ai demandé de s’enfuir ; elle me dit que si elle s’enfuit, la réaction de la patronne serait violente si elle arrive à la retrouver. Je lui suggère d’aller à la police, elle me répond que parmi les clients, les sôdja ne manquent pas. Elle versait de temps en temps des larmes, et se calmait de nouveau, résignée », a poursuivi notre confrère.
Suite à cette dénonciation de cas de proxénétisme, la Police Nationale a ouvert une enquête qui a permis d’interpeller la nommée P. Pyalo, maîtresse couturière. Elle a cinq (05) apprenties couturières dont une mineure. Outre l’apprentissage, elle exploite ses apprenties dans ses différents champs et dans son bar comme serveuse.
Après la journée de travail à l’atelier, elle utilise ces apprenties pour assouvir les désirs sexuels des clients du bar. Elle contraint ses apprenties à la prostitution et collecte les rémunérations de ces dernières soit une somme de cinq mille francs (5000F) CFA. Seulement un montant de mille francs (1000F) CFA est reversé aux apprenties.
Une perquisition effectuée à son domicile a permis de découvrir des emballages de préservatifs utilisés et un stock non encore utilisés ainsi que des bouteilles de boisson vides.
L’intéressée sera présentée à Monsieur le Procureur de la République pour répondre de ses actes.
La Police Nationale remercie la population pour sa collaboration et l’invite à dénoncer toute activité suspecte ou illégale.