Le nommé Komlan, un vieux vivant dans le village de Gbalavé Avenô dans le Kloto, est accusé par sa famille et les habitants d’être à l’origine de leurs maux et d’avoir tué pour certains un père, une mère, un fils, une fille, un mari, une épouse et bien d’autres.
Il a donc été convoqué chez le chef du village de Gbalavé par son neveu William pour l’avoir menacé de mort. Le vieux Komlan, ayant reconnu les faits, a cependant refusé de se soumettre aux cérémonies d’exorcisme proposées par le chef du village car ne se reconnaissant pas sorcier comme le prétend son accusateur.
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La séance se bloqua sur ce point jusqu’à la tombée de la nuit. Le chef décida donc d’ajourner la rencontre pour être reprise le lendemain. Vu la tension qui régnait et les jeunes qui étaient très remontés contre le vieux, le chef du village décida d’assurer sa protection en lui proposant de dormir chez lui ou au domicile de son chef quartier.
Le sieur Komlan, prétextant qu’il n’a pas les moyens pour payer les vigiles désignés pour assurer sa sécurité, décida alors de regagner son domicile. Chemin faisant et sous l’instigation du plaignant William aussi décidé à en finir avec lui, il fût attaqué et lynché à mort par certains jeunes qui avaient assisté à l’assise.
Après leur forfait, ils abandonnaient le corps de la victime sur les lieux et se dispersèrent. Deux fils de la victime qui ont assisté impuissamment à la scène horrible ont donc décidé d’alerter la gendarmerie. Certains furent interpellés tandis que d’autres réussirent à prendre la fuite et ne seront arrêtés plus tard que suite à l’exécution d’un mandat d’arrêt lancé par le juge d’instruction.
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En enquête préliminaire et en première comparution, les inculpés ont nié toute implication dans la commission des actes ayant entraîné la mort du vieux Komlan. Mais lors de leur interrogation au fond, ils ont fini par avouer.
Étant donné que la manière dont les inculpés ont enlevé la vie à la victime est crapuleuse, et que les violences étaient non seulement volontaires mais aussi préméditées, il est donc clair que la mort du vieux était voulue et bien préparée par ceux qui voulaient en finir avec lui et le considéraient comme la source de leur malheur.
Ainsi à l’audience de la cour d’assises, tous les inculpés furent condamnés à 20 ans de réclusion criminelle.