Fin du suspens lié à l’affiche portant l’inscription « Elle nous parle ». Depuis quelques semaines, l’on pouvait voir le teaser sur plusieurs panneaux laissant penser plus d’un.
En effet, il s’agit du grand cri de la rivière Éké, un cours d’eau impétueux qui s’étend sur près de 10 kilomètres dans la ville d’Atakpamé. Elle parcourt plusieurs quartiers tels que Djedda, Alahamoudou, Kotokoly-zongo, Djama, Agadomè, Gnagna, Nyekonakpoè, Agbonou, Koèroma et Kamina.
Dans sa traversée de la ville, elle coupe et recoupe la RN5 (Route Nationale) avant d’intercepter la RN1 au carrefour d’Agbonou et de déboucher à Kamina à son intersection avec la RN8.
Elle est alimentée par quatre affluents qui prennent leur source dans les collines voisines. La rivière Éké tirerait son nom de l’un des nombreux dialectes du milieu, le Woudou, voisin de l’Ewe, et dans lequel Éké désigne le sable en référence à celui que charrie la rivière dans son lit reposant sur un fond rocheux.
Aujourd’hui, elle parle. Mais, pourquoi parle-t-elle ? la raison est toute simple. La rivière Éké a tenu à prendre la parole pour exprimer son mécontentement vis-à-vis des pratiques malsaines et polluantes qui ont transformé ce cours d’eau jadis limpide en un réceptacle d’ordures de tous ordres, apprend-on.
Elle parle donc pour rappeler à l’humain l’importance de l’eau, de la vie et d’une rivière. Elle parle au nom de toutes les rivières du Togo.
Ce message devrait être pris au sérieux par tous les Togolais afin de redonner vie à ces créatures divines.