Le ministère de l’Éducation nationale tire la sonnette d’alarme face à une montée préoccupante des cas d’indiscipline dans les établissements scolaires, qu’ils soient publics ou privés. Dans une note adressée à l’ensemble des acteurs du système éducatif, le ministre déplore un relâchement général dans l’application du règlement intérieur, pourtant considéré comme un pilier essentiel de la gouvernance scolaire.
Selon la note officielle, plusieurs dysfonctionnements gravement préjudiciables à la qualité du climat d’apprentissage ont été constatés. Le processus d’élaboration, d’actualisation et de suivi du règlement intérieur ne serait plus conduit avec la rigueur requise, laissant place à un laxisme favorisant la multiplication des écarts de conduite.
La note pointe particulièrement la défaillance des différents comités de suivi en l’occurrence les comités d’élèves, de parents d’élèves, de gestion des établissements et personnels d’encadrement, qui ne joueraient plus pleinement leur rôle. Cette inaction aurait contribué à l’installation d’une indiscipline persistante, tant à l’intérieur qu’aux abords des écoles.
Parmi les comportements relevés on note l’usage récurrent du téléphone portable en classe malgré son interdiction formelle, ou encore le non-respect du rassemblement sous le mât. « L’École de la République est menacée », prévient la note, qui insiste sur l’urgence d’une réaction collective.
Face à cette situation, le ministère exige la remise en marche immédiate de tous les dispositifs et comités en charge de la discipline scolaire. Il appelle à une actualisation du règlement intérieur dans chaque établissement, afin de l’adapter aux réalités contemporaines, mais surtout à une application stricte et sans complaisance des règles.
Le ministère rappelle que tout élève contrevenant au règlement intérieur s’expose désormais à des sanctions fermes. « Le respect du règlement intérieur est un gage de discipline, de responsabilité et de réussite pour tous », conclut la note.


