Le Togo vient de connaitre une nouvelle attaque terroriste ce jeudi 16 juin 2022. Il s’agit de la troisième attaque djihadiste depuis le début de cette année.
De sources concordantes, les assaillants se dirigeaient vers le poste de police togolais situé entre Gnoaga et Gouloungoussi dans l’extrême nord du pays. C’est une zone partagée par le Togo, le Ghana et le Burkina Faso.
Des sources officieuses indiquent que des tirs bien nourris auraient duré environ 3 heures de temps, et ce, entre 3 heures et 6 heures du matin ce jeudi 16 juin
Au final, l’armée togolaise a pu repoussé l’attaque. Pour l’heure, aucun bilan officiel n’est encore présenté par les autorités togolaises.
Deux attaques précédemment déjouées
Avant cette nouvelle attaque, l’armée togolaise avait déjà déjoué deux attaques. La première a eu lieu dans la nuit du mardi 9 au mercredi 10 novembre. Un poste des forces de défense et de sécurité a été attaqué par des terroristes. L’attaque a été confirmée par le ministre togolais de la sécurité et de la protection civile, le Général Damehame Yark selon qui, « la réaction énergique des militaires a permis de repousser les assaillants. »
La seconde violente et sanglante attaque terroriste a été menée au Nord du Togo dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 mai 2022. La scène dramatique est survenue aux environs de trois (03) heures du matin à un poste avancé du dispositif de l’opération Koundjouaré situé dans la localité de Kpékpakandi dans la préfecture de Kpendjal.
Ce poste a fait l’objet d’une violente attaque terroriste menée par un groupe d’individus lourdement armés non encore identifiés. Selon les bilans officiels rendus public par le gouvernement togolais, on apprend que cette attaque a fait malheureusement huit (08) morts et treize (13) blessés du côté des forces de défense et de sécurité.
De la nécessité d’instaurer l’état d’urgence dans la région des Savanes
Depuis le début des attaques, le Togo a décidé d’instaurer l’état d’urgence dans la région des Savanes. C’est en conseil des ministres le lundi 13 juin, que le gouvernement togolais a examiné et adopté le projet de décret instaurant l’état d’urgence sécuritaire dans la région des savanes. Selon l’Exécutif togolais, ce nouveau décret fait suite à l’attaque djihadiste dont a été victime notre pays le Togo dans la nuit du 10 au 11 mai 2022 visant un poste avancé du dispositif de l’opération Koundjoaré situé dans la localité de Kpékpakandi (préfecture de Kpendjal).
« Dans le but de créer un environnement et les conditions propices aux mesures administratives et opérationnelles nécessaires à la bonne conduite des opérations militaires, au maintien de l’ordre et de la sécurité dans cette région, le gouvernement a pris le présent décret », indique un communiqué du Gouvernement.
Il renforcera donc la célérité de la prise des décisions et facilitera une meilleure agilité des services publics et des forces de défense et de sécurité.
Notons que l’état d’urgence peut être décrété dans deux types de circonstances, en cas de péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public ou en cas d’événements présentant, par leur nature et leur gravité, le caractère de calamités publiques. La décision est prise par décret délibéré en Conseil des ministres et signé par le président de la République.


