Encore une grande perte pour la scène politique au Togo. L’ancien Premier Ministre Agbeyome Kodjo Messan a tiré sa révérence, a-t-on appris ce dimanche. Son décès survient quelques semaines après la disparition de son mentor Monseigneur Kpodzro de la DMK. La triste nouvelle de son décès est confirmée par sa famille proche.
Pendant plus de six ans, Kodjo a occupé le poste de directeur général du port autonome de Lomé. Lors des élections législatives de mars 1999, il a remporté un siège à l’Assemblée nationale en tant que candidat du RPT dans la troisième circonscription de la préfecture de Yoto. En tant que seul candidat, il a obtenu un soutien unanime, récoltant ainsi 100% des suffrages. Après son élection, il est devenu président de l’Assemblée nationale en juin 1999.
Au bout d’un peu plus d’un an à ce poste, Kodjo a été nommé Premier ministre le 29 août 2000, succédant à Eugène Koffi Adoboli, destitué après un vote de censure. En août 2008, Kodjo a annoncé sa candidature à la présidence de 2010 sous la bannière d’un nouveau parti, l’Organisation pour bâtir dans l’union solidaire togolaise (OBUTS), officialisant sa candidature le 14 janvier 2010. Malgré la date limite de soumission des candidatures fixée au 15 janvier, Kodjo a été le premier à se présenter, exprimant son optimisme quant à sa victoire.
En janvier 2020, Kodjo a été désigné candidat à la présidentielle de février 2022 par le regroupement Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK), obtenant la deuxième place officielle avec 18,37% des voix, derrière le président sortant Faure Gnassingbé (72,36%). Le 21 avril 2020, après s’être autoproclamé « président élu » du Togo, Agbeyomè Kodjo a été arrêté pour avoir ignoré trois convocations successives devant le Service central de recherches et d’investigations criminelles de la gendarmerie.
Bien qu’il continue de revendiquer sa victoire lors de l’élection présidentielle de février 2020, Kodjo a été libéré le 24 avril 2020 sous contrôle judiciaire, avec des conditions strictes. Malgré cela, il a cédé son siège de député à l’Assemblée nationale à Agbagli Koffi le 16 mars 2021 et était en exil, toujours contestataire des résultats.
