Togo : « Sinon, le monsieur qui parle wouya wouya et qui dit que 10 lampadaires ne font pas le développement là (…) peut lui aussi nous montrer ses gestes de solidarité », la réplique de Gerry Taama à un ministre

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Une affaire de lampadaire secoue la toile depuis quelques heures. Invité sur une radio locale, un ministre togolais, Ihou Wateba, reprochait au député Gerry Taama que l’on ne fait pas de développement avec 10 lampadaires.

En effet, la réaction du ministre fait suite à un acte citoyen de Gerry Taama, d’ailleurs salué par les populations bénéficiaires. L’élu du peuple a fait don de 10 lampadaires solaires pour la préfecture de la Kozah.

Touché par les propos du ministre, la réaction de Gerry Taama ne s’est pas fait attendre. Lisons plutôt.

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« 5 lampadaires à Abinga, dans l’Est-mono. C’est devant qui est bon.

En ce moments, ce sont les vrais militants du parti majoritaire que je plains. On se retrouve sur le terrain à s’affronter, à lutter les uns contre ies autres pour le suffrage universel. Et quand la récolte est bonne pour eux, on donne une partie du panier à des gens qui non seulement n’ont pas contribué à la moisson, mais qui en réalité étaient dans l’opposition. Même si certains font mazin mazin aujourd’hui, on se sait dans ce pays.

Sinon, le monsieur qui parle wouya wouya et qui dit que 10 lampadaires ne font pas le développement là, nous on ne l’a jamais vu faire tchoboé quelque part sur le terrain. C’est les gens qui ont attendu c’est mure et ils viennent narguer tout le monde, surtout les vrais militants qui ont souffert avec nous sous le soleil. Le gros problème en politique dans notre pays, c’est que c’est les gens qui ne peuvent même pas rassembler 50 personnes sous un manguier qui font beaucoup de bruits quand on leur confie des responsabilités. Moi-même j’ai plutôt l’impression qu’ils sont en service commandé et veulent plutôt nuire à leur bienfaiteur. En réalité, ils n’ont jamais abandonné leur vocation première, à savoir s’opposer au système. Mais dans ce cas, pourquoi accepter de travailler avec quelqu’un et au même moment, faire du zèle au point de détruire l’image de ce dernier. Ne vaut-il pas mieux assumer ses choix idéologiques et faire comme nous, avancer à visage découvert ? Autrement, un homme politique vrai vrai ne peut pas dire certaines choses. Moi-même je m’oppose au gouvernement mais quand ils font bien, je le dis. Par exemple, la centrale solaire de Blitta est une bonne initiative. Des millions de foyers sont encore sous obscurité la nuit, mais c’est un bon début. Bref. Que chacun règle son problème dans son parti. Mais ça doit être pénible pour certains de travailler sous le soleil, gagnez des élections et des gens qui étaient planqués viennent ensuite faire du zèle derrière. Inutilement d’ailleurs.

Bon, hier j’ai fini mon périple septentrional en réceptionnant 5 lampadaires solaires à Abinga, un village reculé du canton d’Elavagnon. Une fois encore, j’ai dû insister pour que les populations ne sortent pas. Gestes barrières. Mais la leçon à retenir, c’est qu’un lampadaire n’éclaire pas uniquement les militants du NET ou de l’opposition, tout le monde en profite. Voilà pourquoi je mets l’accent sur les projets d’intérêt général. La portée est plus grande.

Je suis à mon sixième village sur les 14 où je compte installer des lampadaires dans l’est-mono, soit 70 lampadaires pour un coût unitaire de 300 000 f. C’est sans doute peu, mais ce sont des petits ruisseaux qui font les grandes rivières. Le monsieur qui parle beaucoup peut lui aussi nous montrer ses gestes de solidarité. De toutes les façons, avec les réseaux sociaux aujourd’hui, tout se sait. Le monsieur dit, je cite : Lorsqu’on fait des gestes en faveur des populations, on n’a pas besoin de les claironner.  C’est pour ça que je dis que qu’il s’agit plutôt de l’opportunisme, car les vrais militants du parti majoritaire publient leurs actions. Même sucre et lait qu’on a donné aux musulmans avant hier, on a parlé de ça. Messe d’action de grâce, on en a parlé. C’est la politique. Yoah !

Bref, c’est devant qui est bon. Le plus long voyage commence par un premier pas.

Aimons-nous vivants. »

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Rappelons que le projet de Gerry Taama vise l’implantation de 15 lampadaires dans les communes de la Kozah et Doufelgou. Neuf (9) ont été installés pour le moment et le reste est en cours.

« D’un coût unitaire de 400 mille francs (les poteaux sont plus gros, avec une embase boulonnée) sans installations, c’est mon plus gros projet et j’ai été accompagné par un mécène du parti », a-t-il affirmé.

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