Après la phase des consultations publiques, le projet de la Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA) vient de franchir un nouveau cap.
Ce jeudi 3 décembre 2020, l’Agence nationale de gestion de l’environnement au Togo (ANGE), des responsables du projet PIA, des autorités compétentes, des chefs traditionnels, des organisations de la société civile et plusieurs autres personnalités ont pris part à la séance de validation du rapport de l’Étude d’impact environnemental et social (EIES) du projet PIA.
Il s’agit à cette étape, d’un processus hybride (scientifique et technique), qui a conduit à dégager les impacts négatifs et positifs du projet.
« Ce processus s’est déroulé en 3 phases. D’abord, il y a eu la phase standard où le bureau d’étude JAT Consulting a été recruté pour faire relever les impacts sociaux et environnementaux dans un rapport. Ensuite, nous avons eu à faire une contre-expertise du rapport. Enfin aujourd’hui, nous sommes à la phase hybride qui donne l’opportunité aux représentants des populations riveraines d’étudier et d’analyser le rapport pour sa validation », a indiqué Dr Adadji Efanam, Directeur général de l’ANGE Togo.
« L’environnement et le social sont pris en compte dans ce rapport. On prend en compte tous les impacts surtout ceux qui sont négatifs et pour les impacts positifs nous chercherons des mesures de bonification, afin que le projet ne soit pas un handicap pour la population », précise le Directeur.
Projet phare du Plan National de Développement (PND 2018-2022) notamment dans son axe 2, la plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA), permettra d’industrialiser de nombreux secteurs d’activité togolais, à l’instar du secteur agricole (coton, anacarde, soja, riz, sésame, notamment) en créant des rouages performants qui permettront la transformation locale des matières premières et ainsi l’exportation de produits manufacturés qui généreront d’importants revenus pour le pays.
Située dans la préfecture d’Agoè-Nyivé et dans le canton d’Adétikopé notamment la zone franche, cette plateforme se veut une réponse du gouvernement togolais face à l’important manque à gagner local dû à l’exportation de matières premières brutes, et la problématique de création de valeur ajoutée pour le Togo en matière d’emplois et de revenus.
Selon les explications des responsables du projet, la plateforme offrira un cadre propice à l’implantation d’usines. Outre cela, elle comportera entre autres un parking, un parc pour le stockage de conteneurs, un entrepôt pour charger, décharger et transférer les conteneurs, une plateforme de stockage du coton et d’autres matières premières, une zone dédiée aux autres activités logistiques, ainsi que des routes et des emprises routières. Un poste de police, une caserne de pompiers, un centre médical, etc. sont également annoncés et un service à guichet unique regroupant tous les services et agences requis (enregistrement des sociétés, fisc, douanes, immigration, etc.) à disposition des investisseurs et opérateurs économiques.
Rappelons que ce projet de plusieurs milliards, se réalisera sur une superficie de 137 ha. Il est exécuté par la société Arise Integrated Industrial Platforms (IIP).
