Les violences conjugales, on n’en finira jamais d’en parler. Elles sont légions dans le monde. La mort de la chantre nigériane Osinachi révèle que les foyers chrétiens ne sont pas épargnés par ce fléau qui devient de plus en plus inquiétant.
Elle était victime de maltraitance depuis longtemps et subissait des violences atroces de la part de son mari. Ce énième coup reçu sera le coup fatal qui l’aura emporté.
Mme Favour Made, sœur aînée de la chanteuse de gospel Osinachi Nwachukwu, a accusé le mari de la défunte d’être responsable de sa mort.
La police a arrêté Peter Nwachukwu, le mari présumé meurtrier de la star nigériane de la chanson gospel, Osinachi Nwachukwu, décédée vendredi dans un hôpital d’Abuja.
Selon les premières informations, la jeune femme de 42 ans souffrait d’un cancer de la gorge, mais sa famille a démenti cette information, affirmant qu’elle avait été victime de violences domestiques.
« Elle n’est pas morte d’un cancer. Le mari, M. Peter Nwachukwu, l’a frappée à la poitrine avec sa jambe. Pendant tout ce temps, il l’a battue, mais ma sœur nous cache tout ce qu’elle a vécu. Avant cela, nous lui avons dit de sortir du mariage, nous lui avons dit qu’ils ne divorcent pas et que c’est juste une séparation. Mais elle pensait que Dieu était contre le divorce », a déclaré Mme Favour.
Selon les témoignages de certaines personnes à qui elle s’était confiée, quelques semaines avant sa mort, elle avait été violemment battu et emmené d’urgence à l’hôpital où elle avait passé 5 jours sous assistance respiratoire avant de rendre l’âme. Son mari l’attachait et ordonnait à ses enfants de lui donner des coups de bâtons, ce qui était atroce.
Osinachi Nwachukwu était l’une des artistes gospel les plus populaires du Nigeria, sa voix étant décrite comme « angélique » surtout avec l’apparition du tube Ekwueme.
De nombreux Nigérians, en particulier des chrétiens, ont réagi avec tristesse et colère à la nouvelle de sa mort.
Certains se sont mis en ligne pour exhorter les chefs religieux à ne pas conseiller aux membres de l’église de rester dans des relations abusives. La violence domestique est également devenue une tendance sur les médias sociaux.
L’église populaire où servait Nwachukwu comme chanteuse principale, Dunamis International Gospel Centre, n’a pas encore commenté sa mort, mais affirme qu’elle le fera bientôt.
L’église a partagé une courte vidéo avec la BBC qui dit avoir enseigné à sa congrégation qu’il vaut mieux être célibataire et vivant que de mourir dans un mariage abusif.
Osinachi Nwachukwu laisse derrière elle quatre enfants.