Istanbul, la ville turque, accueille ce mercredi 25 mai 2022 le Sommet des Médias Turquie – Afrique. Organisé par la Direction de la Communication de la Présidence turque, cette rencontre de haut niveau vise à consolider les relations entre l’Afrique et la Turquie, et ce, sur le plan journalistique. Il est le fruit de l’une des décisions prises lors du 3ème Sommet du Partenariat Turquie-Afrique, organisé par le Président Erdoğan en décembre dernier où l’accent était particulièrement mis sur le renforcement de la coopération et de la coordination dans les domaines de la presse et de la communication.
Quatre-vingt journalistes venus de 45 pays d’Afrique prennent part à cette rencontre au moment même où le journalisme est menacé par la désinformation et la mésinformation au quotidien. Le Togo est représenté par Bernard Adzorgenu, journaliste et administrateur de Togo Daily News.
« C’est une réelle opportunité qui s’offre à l’Afrique au moment où la désinformation s’installe dans le secteur des médias. Avec l’apparition des nouvelles technologies, le phénomène des journalistes 2.0 constituent une réelle menace au secteur des médias et il faudra trouver des partenaires stratégiques qui devront accompagner l’Afrique à sortir son épingle du jeu. La réponse de la Turquie vient à point nommé comme une solution accompagnatrice. Nous espérons une collaboration fructueuse et gagnant- gagnant de l’Afrique et de la Turquie », a indiqué Bernard Adzorgenu.
Au cours de la cérémonie d’ouverture présidé par Fahrettin Altun, Directeur de la communication de la Présidence turque, ce dernier a tenu dans un premier temps à féliciter les invités de 45 pays africains participant au Sommet. Pour Fahrettin Altun, ce sommet devra contribuer à renforcer l’amitié entre les pays africains et à révéler de nouvelles opportunités de coopération dans le domaine des médias.
Plusieurs sujets seront débattus au cours de ces deux jours et porterons essentiellement sur le rôle accompagnateur et gagnant-gagnant des deux parties prenantes dans le secteur des médias. « Défis post-pandémie dans le journalisme », « Le journalisme assiégé par le numérique », « Les femmes dans le journalisme », « Remettre en question les récits conventionnels de la narration africaine », « (Dés)ordres international dans une époque de crise persistante », « Les entreprises turques en tant que partenaires de solutions », tels sont entre autres les thèmes qui seront passés en revue au cours de ce sommet avec des panélistes de renom et chevronnés dans le secteur.
« Le président Recep Tayyip Erdoğan attache une importance particulière aux relations avec le continent africain et ses pays », a rappelé le directeur de la communication Altun. « Grâce au leadership fort, à la détermination et à la sincérité du président Erdoğan, les relations Turquie-Afrique ont acquis un élan sans précédent au cours des 20 dernières années et ont fait un développement extraordinaire », se réjouit Monsieur Altun.
« Dieu merci, nous voyons une grande faveur auprès de nos frères africains dans cette approche, et nous en sommes très satisfaits. Particulièrement heureux de nos dirigeants, de nos institutions publiques, des organisations non gouvernementales. Notre amitié, que nous avons tissée nœud par nœud avec nos entreprises, donne l’exemple au monde », a ajouté le chef du Département de la communication de la présidence turque.
Cerise sur gâteau, ce sommet coïncide avec la Journée de l’Afrique, célébré chaque 25 mai. Une attention particulière a été accordée à cette célébration à travers un diner de gala offert aux participants.
En Afrique, des médias turcs ont fait leur apparition afin d’accompagner les pays. Il s’agit par exemple de Anadolu Agency ou encore TRT Français qui vient d’être lancé. Ces médias servent à faire connaître la voix de l’Afrique au monde et fournir des informations précises sur la Turquie aux pays francophones.
« Nous visons à fournir les publications de ces organisations à toute l’Afrique dès que possible et d’approfondir les partenariats entre organisations équivalentes. Nous espérons que ce forum constituera une base à cet égard. Nous pensons également qu’à travers ces institutions, nous pouvons assurer une meilleure promotion de l’Afrique en Turquie », a indiqué Altun.
« Nous considérons cela comme faisant partie de notre lutte pour la vérité. En prenant ces mesures ensemble, notre coopération et le partage d’expérience dans le domaine de la communication et des médias est beaucoup plus institutionnalisé. Nous allons essayer de le mettre sur une base solide.
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« Nous fournirons un micro-soutien aux projets de journalisme sur des questions telles que le changement climatique, le terrorisme et la discrimination. Nous ouvrirons la voie pour qu’ils soient publiés à la fois en turc et pour atteindre le public international via nos chaînes diffusant dans les langues du monde. En même temps, avec ce travail, nous visons à donner de la visibilité aux bonnes pratiques d’Afrique. D’autre part, nous encouragerons nos employés et collègues à se spécialiser sur le continent africain. En renforçant nos partenariats avec des institutions équivalentes dans les pays africains, nous augmenterons notre coopération dans des domaines critiques, notamment dans la lutte contre la désinformation », a-t-il poursuivi.
La rencontre voit également la participation des diplomates africains, des responsables d’institutions officielles et privées, des organisations civiles et des universitaires de la Turquie et d’Afrique.
Il est important de rappeler que la Turquie a rejoint l’Union africaine en 2005 en tant que membre observateur. Jusqu’en 2022, la Turquie n’avait que 12 ambassades en Afrique. A ce jour, ce nombre est passé à 43.
