Absent au dernier procès ouvert le 15 janvier 2025 dans le cadre du trading gate, un mandat d’arrêt international est lancé contre Ghislain Awaga, directeur général de Global Trade Corporation. Accusé d’avoir orchestré une vaste escroquerie, il demeure en fuite depuis quelques années. Le procès, marqué par la présence de nombreuses victimes, a été renvoyé aussitôt ouvert.
Les pertes estimées dans ce trading gate sont évaluées à plus de 5 milliards de francs CFA entre 2020 et 2021. Madame Ayaba Sada, présidente d’un collectif regroupant près de 3000 victimes, a exprimé son désarroi lors de l’audience. Elle a souligné la détresse des épargnants ayant tout perdu dans une promesse de rendements mirifiques qui s’est révélée être une mascarade.
Sur les 33 accusés impliqués dans cette affaire, seulement 13 ont comparu à l’ouverture du procès. Parmi eux figurent des responsables d’autres sociétés de trading comme CACESPIC-IF SARL, J-Global, Aladin Group et Chy Mall.
Depuis deux ans, Awaga reste introuvable, et plusieurs de ses collaborateurs se soustraient également à la justice. Les autorités togolaises ont émis des citations directes pour les accusés encore présents sur le territoire et intensifié leurs efforts pour localiser ceux qui ont quitté le pays.
Anciennement perçu comme un jeune entrepreneur prometteur, Ghislain Awaga était devenu une figure de proue du trading au Togo. Cependant, son ascension fulgurante s’est effondrée sous le poids des accusations de fraude. Sa cavale, ainsi que l’ampleur des fonds disparus, suscitent aujourd’hui l’indignation et la colère.
La prochaine audience, prévue pour le 13 février, sera décisive pour démêler les responsabilités des différents acteurs et déterminer les sanctions.


